Voilà bieeeeeen longtemps que j’avais envie d’écrire sur ce sujet, mais c’est assez long comme vous allez le voir, donc il a fallu que je trouve le temps !
L’achat d’occasion a le vente en poupe, que ce soit pour des raisons écologiques ou économiques.
Bien sûr que je trouve ça très bien de donner une seconde vie aux objets du quotidien !
J’ai moi-même recours à ce mode d’achat dès que possible !
Par contre, dans ce post, je vais vous expliquer pourquoi je me tourne vers d’autres plateformes ou systèmes que Vinted pour mes achats d’occasion.
Ça m’arrive encore de temps en temps, disons 1 ou 2 fois par an, d’acheter sur Vinted : lorsque j’ai un besoin ultra précis et que je ne trouve pas ailleurs.
Mais histoire de ne pas tomber dans les dérives dont je vais vous parler aujourd’hui, j’ai mis en place certaines actions que je vous décrirai en fin de post !
C’est parti !
On ne présente plus Vinted !
Je vais quand-même juste vous donner 2/3 éléments que vous n’avez peut-être pas en tête :
– Vinted est une entreprise lituanienne créée en 2008.
– En 2021, elle comptait 50 millions de membres, dont 16 millions en France.
– Vinted est une entreprise dont la valeur dépasse le milliard de dollars.
On n’est pas sur la petite entreprise familiale locale, quoi.
Le temple de la fast fashion et de la surconsommation :
La plupart des vêtements que l’on retrouve à vendre sur Vinted sont issus de la fast fashion, voire de l’ultra fast fashion, qui existe maintenant (comme Shein, par exemple).
Vinted est devenu l’espace de revente de ces vêtements jetables, et en même temps leur « caution green », on y reviendra.
Vous pouvez trouver sur Vinted des dressings de personnes composé de dizaines de vêtements à vendre.
En effet, lorsqu’on achète un t-shirt d’ultra fast fashion à 3€, qu’on le met une fois, puis qu’on le revend 2€ sur Vinted, l’opération est quasi nulle financièrement, et lorsque l’on n’a aucune considération écologique, on peut avoir la sensation d’avoir une garde-robe infinie à vraiment moindre coût (pour le porte-monnaie mais pas pour la planète).
Vinted permet, et même encourage cela.
Tout est ultra bien rodé pour pousser à dépenser :
– Une application (qui peut aussi envoyer des notifications)
– Un site qui collecte vos recherches pour vous proposer d’autres articles ciblés
– Réduction sur le prix des lots
– Tutoiement pour donner une impression de proximité
– Offres premium pour booster ses annonces (ça ressemble vraiment à payer de la pub sur les réseaux sociaux pour ne pas être coulé par l’algorithme)
– Possibilité d’acheter directement avec l’argent de ses ventes, comme ça l’argent ne sort pas de la plateforme : ça, ça mérite un point entier !
Acheter avec sa cagnotte de ventes : attention au piège !
Tout le monde a l’air de trouver cette fonction ultra cool et je ne vois personne la remettre en question ! Pourtant, moi, elle me pose problème !
En effet, on sait très bien qu’en terme de passage à l’acte d’achat, tout ce qui nous facilite la vie est à bannir. Or là, quoi de plus facile que de payer avec sa cagnotte ?
De plus, on a tendance à considérer le montant de notre cagnotte non pas comme « du vrai argent », qu’on peut utiliser comme on veut, donc, mais comme « une réserve d’argent sur Vinted ».
Je suis PERSUADÉE que beaucoup de gens dépensent plus qu’ils ne le devraient sur Vinted en utilisant leur cagnotte, tout en se disant qu’ils font des économies en faisant une sorte d’opération nulle. Ce que vous achetez avec votre cagnotte n’est pas gratuit, n’oubliez jamais ça.
Greenwashing à fond les ballons
La communication de Vinted est à fond dans l’air du temps : faire du tri (ils sont à 2 doigts de nous parler de minimalisme, lol), économie circulaire, aspect écologique de la seconde main, faire des économies, etc.
Sauf qu’on l’a vu, c’est le temple de la surconsommation et de l’écoulement des vêtements de la fast fashion, donc c’est un peu raté. Les personnes qui vendent des dressings entiers de fast fashion n’en achèteraient pas autant neuve si elles n’avaient pas cette facilité pour l’écouler ensuite.
Vinted pousse à l’achat de fast fashion neuve, qui est un désastre environnemental et humain en surfant sur la vague de la consommation responsable.
Et ce n’est pas tout !
Vinted a été épinglée ces dernières années pour :
– Pratiques commerciales trompeuses (action en justice de l’association UFC-Que Choisir) : Vinted facturait systématiquement une « Protection Acheteurs » qui était censée être optionnelle, des millions de personnes étaient concernées).
– Être victime d’une vague d’escroqueries, dont la dernière au printemps dernier : de nombreux utilisateurs du site ont vu leur fameuse cagnotte siphonnée.
– Des arnaques en tous genres dont une infime minorité est répertoriée sur signal-arnaques.com
C’est ça le problème quand on traite en direct entre acheteurs.
– Harcèlement sexuel sur des vendeuses qui se prennent en photo avec les vêtements. J’ai moi-même une amie qui a eu le cas avec une robe de mariée. Vinted est un repère de prédateurs.
Conseils pour ne pas tomber dans la surconsommation Vinted :
– Ne pas installer l’application, ou à l’extrême limite, désactiver les notifications : allez sur le site depuis l’ordi si besoin.
– Faites une liste de vos besoins, cherchez, achetez et partez.
– Videz votre cagnotte régulièrement.
– Pour la seconde main, privilégiez les associations type Emmaüs / Ding Fring (Label Emmaüs a même un site internet), ou bien des plateformes françaises d’achat revente qui vous envoient directement tous les articles que vous commandez, et forcément en bon état comme c’est trié en amont. Par exemple, j’ai acheté plusieurs fois sur Once Again ces dernières années, mais il doit y en avoir d’autres !
Et vous, qu’est-ce que vous pensez de tout ça ?
Où faites-vous vos achats d’occasion ?
Le fond de ma reflexion depuis un bon moment. J’avoue continuer d’acheter sur Vinted pour les enfants mais ensuite je donne à Emmaus. J’achète ce dont j’ai besoin uniquement et je privilégie les lots. Je fais des dons au max ( relai d’assistantes maternelles, Emmaus, amis, essentiellement).