Vous me connaissez, on sait tous et toutes comment ça va se passer, cet article va finir en « Oui mais non, ça dépend ça dépasse, est-ce qu’on est bien sûr de ça ? »

Bref, j’ai tenté le minimalisme, j’en suis revenue, et ma santé financière n’a pas du tout fluctué en fonction de ça.

Dans les années 2015/2017, j’ai été séduite par le minimalisme.

On nous le vendait en nous promettant que :

  • ça nous ferait faire des économies
  • ça nous libèrerait du temps et de la charge mentale, d’avoir à s’occuper de moins d’objets

Voici ce que j’ai observé durant mes presque 10 ans à naviguer dans et aux frontières du minimalisme :

1/ Personne ne sait ce qu’est vraiment le minimalisme

Prenez les vêtements et tapez « garde-robe capsule », vous n’allez pas tomber sur le même nombre de vêtements partout. 

Quant au reste des objets, c’est impossible de s’accorder sur un nombre, même les puristes du minimalisme ont vaguement essayé et ont lâché l’affaire.

2/ Le minimalisme est une sorte de philosophie qui est venue se plaquer sur tout le monde sans tenir compte des différences de modes de vie des gens

Jeune, vieux ? 

En bonne santé ou pas ? 

Actif, sans emploi ? 

En ville, à la campagne ? 

Bons revenus, précarité ?

Et ça : ça change tout !

On nous fait croire que le minimalisme est applicable à tous alors que pas du tout.

3/ Minimalisme et surconsommation sont parfois liés !

J’en ai fait les frais (c’est le cas de le dire !) et je l’ai souvent observé ! Je sais que c’est contre-intuitif mais voici la spirale dans laquelle on peut entrer quand on est en quête de pureté minimaliste : 

  • la quête de l’objet parfait, toujours plus multi usage, toujours plus fonctionnel, toujours plus esthétique

Alors oui, au fur et à mesure qu’on achète, on fait sortir des objets.

Mais si au lieu de se fixer au nombre d’objets qu’on possède à un instant T, on se fixait sur le nombre d’objets qu’on a ACHETÉS ces derniers mois, ça donnerait quoi ?

4/ Minimalisme et petit budget ne sont pas liés

20 jupes Shein ne valent pas une jupe Dior.

Et quand on commence à naviguer dans ce «monde minimaliste esthétique design épuré », on a vite fait de se dire « J’achète une seule pièce mais très chère ». 

Alors si en plus on est sujet à la dérive du point précédent, l’argent peut s’envoler.

(Je mets un bémol à cette critique lorsqu’on s’intéresse au coût d’usage : si + cher = usage + long, alors ça vaut le coup, et le coût !)

Mais je ne trouve pas que des désavantages au minimalisme :

5/ Je trouve effectivement que posséder moins d’objets et vivre dans un environnement non surchargé a des vertus apaisantes. 

6/ Je fais effectivement des économies en essayant de posséder moins d’objets, mais qu’ils soient éthiques et/ou de seconde main.

C’est surtout lié au fait que j’écoute mes propres besoins.

De base, nos réels besoins sont minimalistes.

Autant je trouve facile d’être minimaliste dans certains domaines…

Autant depuis que je vis en pleine campagne, je n’imagine même pas le minimalisme pour tout ce qui est matériaux / extérieur / récup.

Je ne vois pas l’intérêt de tout vider pour racheter plus tard.

Le minimalisme bannit l’idée de garder « au cas où », mais je trouve que ce n’est pas pertinent pour tout ce qui est du jardin par exemple.

Pareil pour les fringues, j’ai perdu une taille avec ma reprise du sport, j’avais tout vidé quelques mois auparavant, je peux vous dire que j’ai le seum^^

Et vous, quelle est votre vision du minimalisme ?

Racontez moi votre cheminement autour de tout ça.