J’ai mis beaucoup de temps à appréhender la question du féminisme, et je pense que ça fait seulement un peu plus d’un an qu’il fait partie de mes préoccupations.

Je me disais : « A quoi bon se revendiquer féministe aujourd’hui ? Nous avons obtenu l’égalité des droits, c’est bon, on a le droit de voter, de travailler, d’avoir un compte en banque, de prendre une contraception, d’avorter, c’est quand-même bien pire ailleurs, non ? »

Je suis arrivée bien après la tempête, et c’est en voyant le mouvement prendre de l’ampleur que j’ai commencé à m’y intéresser.

Et plus je creuse le sujet, plus je trouve qu’il est primordial.

 

 

J’ai voulu écrire cet article en priorité pour 2 types de personnes :

  • Celles qui pensent que le féminisme n’est plus légitime aujourd’hui.
  • Celles qui pensent au fond d’elles qu’au contraire la question de la place des femmes dans notre société est un enjeu majeur, mais qui n’ont pas forcément toutes les billes pour argumenter.

Cet article est sponsorisé par So’Cup, que je remercie 1000 fois de m’avoir accordé sa confiance pour écrire sur ce sujet tellement important, et pour son engagement réel et sincère sur le bien-être des femmes. Je suis sincèrement touchée que cette marque avec laquelle je collabore depuis des années accepte de me financer pour porter ce genre de message.

So Cup est une marque de cup menstruelles et de culottes menstruelles dont j’ai moi-même testé plusieurs modèles.

Ils ont sorti récemment plusieurs modèles dont, enfin, un boxer menstruel et une culotte taille haute!!! Chaque modèle se décline en “jour” et “nuit” en fonction de l’abondance du flux.

Joie ! Ils sont tellement beaux !!!

 

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Sur cette photo je porte le modèle Splendea “jour”

 

So Cup a récemment diversifié ses modèles et ses modes de production afin de pouvoir convenir au maximum de femmes en fonction de leurs attentes (matière, esthétique, budget).

D’ailleurs, ils ont expliqué leurs choix dans cet article: “So’Cup: des modèles toujours plus accessibles”.

Vous trouverez toujours des culottes made in France, mais aussi made in Turquie et Tunisie.

Les culottes en coton bio sont toujours là, mais de nouvelles matières font leur apparition, telles que le Tencel et le Modal.

Si vous cherchez une culotte menstruelle, impossible de ne pas trouver votre bonheur !

PS: on me dit dans l’oreillette que le modèle Gallica sera de nouveau en stock aujourd’hui à 19h!

Je porte ici le modèle Honesta en version “nuit”

(J’ai moi-même testé les modèles Honesta et Splendea  qui sont encore une fois approuvés : confort et sécurité au rendez-vous !)


 

Concernant la condition des femmes et donc la légitimité d’un féminisme encore aujourd’hui, il y a en réalité il y a 2 choses : les droits, et les faits.

 

1/ Egalité des droits / égalité dans les faits

Le cœur du problème se situe précisément ICI.

Ce dernier siècle, les femmes ont acquis l’égalité des droits (remercions au passage celles qui se sont battues pour ça, parce que ce ne sont pas les législateurs hommes blancs qui se sont réveillés un beau matin en se disant : « Hé les gars ! Si on donnait aux femmes les mêmes droits que les nôtres aujourd’hui ?! »)

 

Les femmes ont acquis le droit de vote en 1945.

En 1945 également, la loi affirme qu’ « à travail égal, salaire égal », la notion de salaire féminin est supprimée. Il y aura par la suite plusieurs lois qui réaffirmeront ce principe.

En 1946, la constitution affirme l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.

En 1965, elles acquièrent le droit d’avoir un compte bancaire personnel sans autorisation de leur mari.

En 1970, les notions de « chef de famille » et de « puissance paternelle » disparaissent au profit de celle « d’autorité parentale ».

En 1975, l’avortement est dépénalisé.

En 2000, le principe de parité dans les listes présentées par les partis lors d’élections est inscrit dans la loi.

En 2002, les femmes sont autorisées à donner leur nom de famille à leur enfant.

 

Ce que l’ont peut dire, c’est que ces changements sont récents.

L’égalité des droits entre les hommes et les femmes n’a été acté dans la loi qu’il y a moins de 75 ans !

On parle de l’échelle d’UNE vie humaine, pour certaines d’entre nous, nos propres grands-parents sont nés à une époque où le fait qu’une femme ait moins de droits qu’un homme coulait de source !

Et coulait de source… depuis des millénaires.

Le siècle qui vient de s’écouler a donc été révolutionnaire concernant les droits des femmes.

Alors de quoi se plaint-on ???

 

2/ Le droit n’est pas appliqué

Ca, je trouve que c’est une vachement bonne raison de se plaindre.

Car à quoi sert le droit, s’il n’est pas appliqué ?

 

Il y a tellement d’exemples que je sais à peine par où commencer :

 

  • « A travail égal, salaire égal »: on sait aujourd’hui que c’est faux : selon un rapport de l’INSEE de 2019, « le salaire mensuel net moyen d’un homme travaillant à temps complet s’élevait à 2 431 euros, tandis que celui d’une femme était de 1 969 euros, soit un salaire inférieur de 19 % » A cela s’ajoute le fait que la majorité des emplois à temps partiels et des emplois non qualifiés sont exercés par des femmes, mais je vous laisse faire vos recherches, le net foisonne de ressources.

 

  • Contraception / avortement: même s’il y a eu une énorme avancée de ce côté-là : aujourd’hui, toute la charge de la contraception repose sur les femmes, qui doivent en subir toutes les conséquences des effets secondaires sur leur santé, mais également toute la charge mentale. Aujourd’hui, et depuis un bon moment, même, la contraception masculine est une possibilité… qui n’est pas exploitée pour ne pas faire peser ça sur les pauvres hommes !

Parlons de l’avortement : il est certes dépénalisé. Mais combien de témoignages pouvons-nous lire au sujet de la prise en charge des femmes dans ce cadre-là :

Médecins qui refusent de le pratiquer, culpabilisation des femmes, violences gynécologiques…

Dois-je rappeler que pendant le confinement, alors que c’était encore plus le parcours du combattant que d’habitude pour les femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse vu la situation sanitaire, le législateur a REFUSE L’ALLONGEMENT DU DELAI LEGAL dans ces circonstances si particulières !!! (Mais qui est le législateur ? Des hommes. Ah.)

 

3/ Les violences faites aux femmes

Ce point s’inscrit dans la continuité des droits bafoués des femmes, mais je souhaitais lui donner une place entière. En effet : il est interdit dans la loi d’exercer de la violence physique et morale sur qui que ce soit, et de tuer qui que ce soit.

J’invite les personnes qui seraient tentées de parler de la violence faite aux hommes à se poser la question suivante : « Est-ce que je ne pense et n’aborde la question de la violence faite aux hommes QUE quand il est question de violences faites aux femmes ? »

Si ce sujet vous intéresse vraiment, impliquez-vous dans des associations, mais s’il vous plait, arrêtez avec ce hors sujet lorsqu’on aborde la violence faite aux femmes.

Quelques petits chiffres au passage : « 81 % des morts au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 39 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. Par ailleurs, parmi les 31 femmes auteures d’homicide, 15 d’entre elles avaient déjà été victimes de violences de la part de leur partenaire, soit 48 %.

Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2018 », ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes. »

 

Pourquoi dans un pays comme le nôtre en 2020, une femme meurt encore tous les 3 jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon ?

Tout simplement parce que la loi n’est pas respectée.

 

Quel message envoie-t-on aux femmes en refusant de prendre leurs plaintes et en classant leurs dossiers sans suite ? Taisez-vous. Rien de plus, rien de moins.

Cela a beau être écrit en toutes lettres sur le site du service public et martelé un peu partout : « Les services de police ou de gendarmerie ont l’obligation d’enregistrer la plainte.

La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu’il décide de la suite (classement, enquête …). », dans la réalité, c’est une autre paire de manche.

Les services qui ont pourtant l’obligation légale d’enregistrer les femmes outre-passent leurs prérogatives en refusant d’en prendre certaines.

 

***

 

Cet article pourrait finalement être résumé en une phrase : l’égalité des droits entre les hommes et les femmes est une jolie théorie qui fait bien dans les livres de droit : elle n’existe pas dans la réalité.

Faire respecter leurs droits pour des femmes déjà victimes de discriminations ou de violences est un parcours du combattant qui s’ajoute à leur préjudice : beaucoup y renoncent.

 

Dans cet article, je n’ai abordé que la partie « facile » à comprendre.

S’appuyer sur le droit nous aide à nous positionner.

Mais il faudrait des siècles et des millions de pages pour évoquer toutes les oppressions subies par les femmes. Même en France.

Oppressions tellement intégrées qu’on ne les voit même plus.

 

Quelques exemples :

  • Pourquoi une femme a-t-elle peur pour sa sécurité en fonction de comment elle est habillée ?
  • Pourquoi une femme a-t-elle peur de sortir seule la nuit ?
  • Pourquoi n’allons-nous pas porter plainte à chaque fois que nous nous faisons insulter dans la rue ?
  • Pourquoi la charge mentale dans les foyers est-elle aussi mal répartie ?
  • Pourquoi si peu de femmes dans les postes à haute responsabilité ?
  • Pourquoi la taxe rose existe-t-elle ?

 

Il y en a tellement…

Dans un monde réellement égalitaire, ces questions n’auraient pas lieu d’exister.

Finalement, toutes, dans notre quotidien, on a appris qu’il fallait s’adapter. Et on s’adapte tellement que ça finit par devenir naturel, on ne l’interroge plus.

Le féminisme questionne à des endroits où on a arrêté de le faire, et il le fait pour nous toutes, pour notre sécurité et notre mieux-être.

 

Et si après la lecture de cet article vous n’êtes toujours pas convaincues… eh bien quelque part, tant mieux pour vous si vous êtes parvenues à vous faire une place plutôt confortable dans ce système mais… toutes les femmes ne sont pas aussi bien loties que vous !

Enormément de femmes n’ont pas un conjoint respectueux et sont confrontées à trop d’obstacles avant de pouvoir le quitter.

Beaucoup de femmes ont subi ce que vous n’avez pas subi : violences sexuelles, harcèlement, discriminations au travail…

« Les femmes » représentent un groupe composé de 1000 réalités, pas seulement la vôtre.


 

Pour aller plus loin :

Merci encore à So Cup de m’avoir permis d’écrire cet article qui me tenait à cœur depuis si longtemps !