Bon, je vous ai déjà dit ce que je pensais des soldes (dans cet article) , je vais donc enfoncer le clou aujourd’hui en parlant plus généralement de la consommation de vêtements .

Les fringues, ça peut vite grever un budget, surtout quand on a une famille à habiller.
Quand on a, comme moi, un garçon destructeur de fringues et qui a une propension fabuleuse à être attiré par le sol (sale, le sol, évidemment), ça se complique…

Je vous ai donc compilé tous mes conseils et astuces de jedi du budget pour vous faire faire des économies sur ce poste de dépense!
Que la force soit avec vous!

1/ Réfréner tes ardeurs, tu devras.
Allez, on peut se le dire entre nous, les fringues c’est bien LE truc qu’on achète comme ça, sur un coup de coeur, hein?
C’est bien là le problème.
A tous les maniacos de la sappe, la toute 1ère chose à faire, c’est de DIFFÉRER vos achats.
C’est valable pour tout ce qui s’achète, et encore plus pour les fringues.
Dans 99% des cas, l’achat d’un vêtement ne répond pas à un BESOIN mais à une ENVIE.

Si si, vraiment, même quand vous dites « J’ai vraiment besoin d’un pantalon », en réalité y a un nez de Pinocchio qui pousse au milieu de votre figure, si vous n’achetez pas ce pantalon, il y a de grandes chances pour que vous ne vous promeniez pas les fesses à l’air pour autant.

Je vous invite à essayer: repousser votre achat de 3 semaines.
Soit vous achèterez quand-même, soit vous réaliserez que vous avez réussi à vous en passer. C’est une technique que j’utilise souvent et qui marche assez bien.

2/ Sur la vraie fonction des vêtements, tu méditeras.
On est bien d’accord que la fonction première d’un vêtement est de nous couvrir et de nous protéger du froid ou de l’environnement.
Enfin, c’est plus une formule rhétorique car quand on voit la taille de certaines jupes, on peut se poser la question. Mais bref. #loveminijupes

Mais il est évident pourtant que les fringues, ce n’est pas que ça.
En langage connasso-psychologico-pragmatique, je dirais que les vêtements ont surtout une « fonction doudou » : on se sent plus beau, plus fort, en portant certains, on a plus d’assurance, on est rassuré.
Il est important d’avoir cela à l’esprit, et ce n’est pas une mauvaise chose en soi.
Mais si vraiment on se sent mal dans sa peau, rabaissé, qu’on n’a pas confiance en soi, ce n’est pas en achetant une foule de vêtements que ça ira mieux.
Au contraire.
Car le 2ème effet kiss cool du compte en banque vide, il est pas cool, lui, justement.
Pas la peine de se rajouter des difficultés et de la culpabilité.

3/ Sur les vêtements d’occasion, tu ne rechigneras pas.
Non, un vêtement d’occasion n’est pas sale.
Non, un vêtement d’occasion n’est pas forcément en mauvais état.
Non, un vêtement d’occasion n’est pas forcément démodé.
Non, ça n’est pas marqué dessus que c’est un vêtement d’occasion.

Et puis même, soyez-en fiers et incitez les autres à en acheter également!

4/ Les bonnes adresses, tu dégoteras.
Oui, oui, oui, je vous entends à chaque fois remettre sur le tapis diverses objections:

« Je ne trouve jamais ce que je cherche en occasion »
« Passé un certain âge, c’est compliqué de trouver de l’occasion pour les enfants »
« J’habite dans un trou paumé, je n’ai pas de magasins d’occasion dans mon coin »
Etc…

Bon, première chose: garder en tête le point n°1.
En occasion, je reconnais qu’il est plus fastidieux de trouver un article précis.
Il faut pouvoir être plus souple. C’est certain que si vous partez avec l’idée de trouver exactement cette super robe que vous avez vu en vitrine, eh bien… C’est mort d’avance.

Malgré tout, si vraiment vous avez besoin de trouver quelque chose en particulier, voici ce que vous pouvez faire:
– Aller voir dans les associations caritatives: souvent les vêtements sont classés par catégories et quelques fois par tailles. Demandez à votre mairie les adresses des associations les plus proches.
– Les magasins Ding Fring: il y en a dans toute la France et personnellement j’apprécie car les vêtements sont triés et rangés.
– Les vides greniers sont beaucoup plus aléatoires. Néanmoins, au printemps et en automne je m’arrange pour en faire 2 ou 3 dès le matin pour trouver des vêtements pour les enfants.
Quand on trouve la bonne personne, on peut repartir avec un sac entier de vêtements pour la saison à venir pour très peu cher.
– Pensez également aux groupes Facebook locaux: groupes de vide-dressing, ventes d’occasion, dons, trocs. C’est pratique et c’est local: pas de frais de port!
– Des sites généralistes tels que Le bon coin ou E-bay sont souvent des mines pour trouver des vêtements pas chers, et souvent près de chez vous aussi.
– Enfin, il existe de nombreux sites spécialisés en vêtements d’occasion: Vinted, videdressing.com, fripeshop.com, vetoccase, etc…

Alors, oui, il faut à un moment se détacher de l’immédiateté qu’on a toujours connue: « Je veux un truc, je rentre dans un magasin, je l’achète ».
Il faut accepter que parfois on ne trouve pas exactement ce que l’on cherche, ou bien on ne le trouve pas tout de suite.
Néanmoins, avec tout ça, vous trouverez forcément votre bonheur.

5/ Ton réseau tu créeras.
Ce qui fait nettement diminuer le budget et fait gagner du temps, c’est de créer son propre réseau de circulation de vêtements d’occasion.
Tout le monde peut le faire. Autant il y a quelques années, les vêtements d’occasion pouvaient être mal vus, autant à l’heure actuelle la pratique s’est énormément démocratisée.
Il n’y a donc aucun complexe à avoir, si on sait par exemple qu’une collègue a un enfant qui a un an ou 2 de plus que le notre, à lui demander ce qu’elle fait des vêtements de son enfant une fois qu’il ne les met plus.
Je vous assure que je l’ai fait plusieurs fois et que ça a toujours été bien perçu.
J’ai donc créé mon propre réseau au fil du temps, et les vêtements récupérés dans ce contexte représentent la base de nos gardes robes:
– J’ai 2 collègues en particulier qui me fournissent des vêtements pour le grand
– Ma belle soeur me fournit quelques vêtements pour le petit, sachant qu’il récupéré aussi un peu du grand.
– Moi je récupère pas mal de ma mère, et dernièrement plusieurs affaires de ma soeur (partenariat à développer, Chemchile, si tu me lis…)
– De mon côté, les vêtements des enfants partent chez 2 copines, je répartis un peu. Les miens vont dans une association caritative.

6/ À la folie de l’occaz’, tu ne succomberas pas.
Maintenant que vous êtes un apprenti jedi 2ème dan en gestion et consommation de vêtements, vous connaissez les bonnes adresses, vous commencez à vous créer un réseau, tout va pour le mieux!
Votre budget vêtements diminue, vous êtes hyper méga super trop contents de payer vos vêtements moins cher et là… C’EST LE DRAME!
Sous prétexte de payer moins cher, vous achetez bien plus qu’il n’en faut!
Attention attention attention!
J’attire particulièrement votre attention sur les sites internet comme Vinted qui peuvent vite devenir additifs.
Au final, bien sûr, vous payez moins cher les vêtements, mais comme vous en achetez 2 fois plus, est-ce vraiment une économie pour votre budget?

7/ Le minimalisme, à ta garde-robe tu appliqueras.
Je n’ai pas une garde-robe minimaliste comme on en voit quelques fois sur internet, néanmoins, je n’ai pas non plus à en rougir.
Tout est dans l’équilibre.

Plusieurs pistes peuvent être explorées:
– Renseignez-vous sur les garde-robes capsules, vous verrez, c’est intéressant. J’aimerais tendre vers cela pour moi-même.
– Certains auteurs peuvent être intéressants en terme de garde-robe minimaliste: Béa Johnson, Dominique LoreauMarie Kondo
– Appliquez le principe « 1 vêtement qui entre, 1 vêtement qui sort »

Comme dans tous les domaines qui touchent à la consommation, la modération est l’amie du budget. Si on ressent l’envie d’accumuler, revenir au point n°2.

8/ Tes vêtements tu chériras.
Je sais bien qu’il s’agit là du plus évident des bons sens, mais je pense que ça vaut tout de même le coup de le rappeler:
Prendre soin de ses habits permet de les garder plus longtemps et donc d’en acheter moins.
Lavez les vêtements fragiles à part en faisant un cycle pour linge délicat. Par exemple pour mes gilets qui contiennent de la laine, j’attends d’en avoir plusieurs à laver, au moins 3 ou 4, pour faire ce genre de cycle.
Cela peut prendre un mois car je porte ces gros gilets parfois une semaine (par dessus des chemises ou des sous pulls donc ils ne se salissent pas).
Moins on lave certains vêtements, plus ils durent.
Lavez vos jeans et les tee-shirts imprimés à l’envers.
Ne lavez pas à haute température.
Ne repassez que si c’est vraiment nécessaire.
Mettez vos collants dans des housses spéciales.

9/ Tes vêtements tu répareras.
Je suis toujours effarée de voir dans mon entourage le nombre de personnes qui jettent des vêtements qui peuvent être réparés.
Je suis loin, trèèès loin, d’être une grande couturière, néanmoins je joue de l’aiguille régulièrement pour sauver des vêtements.
Que ce soit un bouton sur le point de tomber, un accroc, des trous dans les chaussettes.
Beaucoup de vêtements peuvent être reprisés au lieu d’être jetés.

10/ Tes vêtements tu transformeras.
Avant de donner nos vêtements, j’essaye toujours de me demander s’ils peuvent encore nous être utiles.
Chaque été, je récupère au moins 3 ou 4 jeans de mon fils parmi ceux dont je sais qu’ils seront trop courts à la rentrée, et j’en fais des bermudas.
Pour les filles, certaines robes peuvent devenir des tuniques, accompagnées d’un legging.
Les tee-shirts un peu abîmés finissent en chiffons, et je vais bientôt m’essayer aux tawashis.

* * *

Voilà voilà, j’espère que ces petits rappels / astuces vous auront été utiles, et surtout, n’hésitez pas à compléter si vous pensez à autre chose!


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Je dis ça comme ça mais il faut absolument que tu lises mon e-book « Tordue et alignée ! », c’est pour ton bien!