Dernièrement j’ai été contactée par des marques sans scrupule pour des partenariats.

Petit rappel pour celui qui dormait au fond de la classe ces derniers mois : les marques dont je vous parle habituellement sont uniquement celles que j’ai vraiment sélectionnées, vous pouvez les retrouver ici : Codes promos et marques éthiques.

Le marché commence à être inondé par le dropshipping “green”.
Le dropshipping, c’est le fait d’être un intermédiaire entre un fournisseur et un acheteur, en soi pourquoi pas, ce n’est pas illégal et c’est une des bases du commerce.

Mais ce qui m’énerve au plus haut point, ce qui me fait vrrraaaiiiment friser les poils de SIF, ce sont ces marques qui essaient de nous revendre des produits de merde à prix d’or en surfant sur notre conscience écologique 🤮🤮🤮
Des marques qui achètent leurs produits (vêtements, serviettes hygiéniques lavables, filets pour faire les courses, etc…) sur Aliexpress pour 2 ou 3€, produits fabriqués en Asie dans des conditions déplorables, et nous les revendent 5 à 10 fois plus cher en nous disant que c’est vachement bien pour sauver la planète.
Ce n’est pas illégal, c’est juste totalement immoral et complètement inadapté aux produits éthiques et zéro déchet.

Ça fait plusieurs marques comme ça qui me contactent pour des partenariats, donc je vais vous donner mes petites astuces pour les repérer. Bien sûr, c’est l’accumulation des points répertoriés ci-dessous qui doit vous alerter, pas forcément tous, mais plusieurs.

Comment les reconnaître ?

– La 1ere ne vous concerne pas, mais ce sont des marques qui me proposent généralement des affiliations avec commissions élevées, genre 30 ou 40%.
Pour me proposer 30 ou 40%, c’est que leur marge est très élevée, ça me met la puce à l’oreille.
Il est normal que les commerçants se prennent des marges évidemment, mais si elle est trop grande, c’est qu’il y a une différence inquiétante entre la valeur réelle du produit et le prix auquel il est revendu. Ce sont également des marques qui me pressent, qui me relancent si je n’ai pas répondu le lendemain, qui augmentent mon pourcentage de commission si je ne réponds pas pour m’allécher.

Des promotions ou soldes inquiétantes : par contre, vous, ce qui doit vous alerter de votre côté, ce sont les soldes sur les produits. Un marketing agressif, des produits à moins 50%, aujourd’hui seulement, youhou! Le « aujourd’hui seulement » se renouvelant tous les jours, patience si vous voyez une offre alléchante, visitez le site régulièrement avant d’acheter pour voir comment il procède avec ses promotions.

Leur site internet : certaines marques ne prennent même pas la peine d’avoir un site attractif, ce sont des sites généralement peu fournis, il y a quelques produits à vendre, pas beaucoup. Des fois il n’y a pas de page pour expliquer l’origine de la marque, quel est son objectif.
Je sais pas, quand on vend un produit écolo, on peut se fouler d’un petit topo sur l’utilité de son produit pour la planète.

– Toujours sur le site: généralement les caractéristiques du produit ne sont pas renseignées. Une marque qui m’a contactée avait un super tee shirt qui prônait de sauver la planète, j’ai voulu voir en quoi il était fait: coton bio, recyclé ? Ce n’était pas indiqué, et pour cause, il était revendu 3 fois moins cher sur Aliexpress, c’était juste un tee shirt lambda issu de la fast fashion.
Il s’agit donc d’une sorte de mensonge par omission, parce que bien évidemment, s’il était écrit noir sur blanc la composition et la provenance du produit, beaucoup moins de personnes se feraient avoir.

Avouez qu’il a une bonne tête, ce petit tee-shirt Aliexpress?

Leurs réseaux sociaux : généralement ce sont des marques très jeunes, et parfois ils ont un nombre incroyable de followers. Genre une marque qui a fait sa 1ere publication Instagram il y a 1 mois, qui a fait 10 publications, et qui a déjà plus de 10 000 abonnés. C’est impossible, à moins de les acheter.

– Justement, ce sont des marques jeunes. Alors il y a des jeunes marques qui arrivent et qui sont très bien, mais c’est un indicateur de plus. Je pense que ces marques sont toujours jeunes car elles ne survivent pas à long terme ou changent de forme. Elles font un maximum de cash rapidement puis disparaissent.

Les faux avis: une des marques qui m’a contactée mettait en avant des avis extrêmement élogieux sur ses produits. Problème: la vingtaine d’avis avaient été publiés sur 2 jours uniquement, le lendemain de la création de la marque.

– Et enfin, l’arme ultime: Google photo ! Vous pouvez enregistrer la photo d’un site puis rechercher si cette photo apparaît ailleurs sur le net. Bingo, vous retrouvez ces magnifiques serviettes lavables vendues 30€ sur Aliexpress à 3€. C’est très simple à faire et ça devrait devenir un réflexe:

1/ Aller sur Google Oui, je sais, c’est mal, mais c’est pour la bonne cause. Cliquer sur “Images” en haut à droite.

 

2/ Vous voyez qu’un petit appareil photo apparaît dans la barre de recherche. Cliquez dessus.

 

3/ Vous n’avez plus qu’à entrer l’URL de la photo concernée, ou bien la photo directement si vous l’avez téléchargée.

 

Une marque éthique:

– Indique toujours la composition de ses produits
– Indique la provenance de ses produits
– Ne fait pas de soldes extravagantes, et en tous cas jamais en permanence

 

La question du prix

Le prix peut-être un bon indicateur de la qualité et de la provenance d’un produit.
Effectivement, un tee-shirt en coton et polyester cracra fabriqué au Bengladesh n’a pas le même coût de production et donc ne sera pas vendu au même prix qu’un tee-shirt en lin fabriqué en France.
Un savon à l’huile de palme non bio n’aura pas le même prix qu’un savon saponifié à froid produit artisanalement.
Mais dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, on ne va pas pouvoir se fier à cet indicateur, tout simplement parce que la marque qui pratique le dropshipping vend ses produits au même prix que ceux qui proviennent de marque éthique.
On a donc la qualité de merde au même prix que la qualité tout court.

 

Alors que faire ?

– La 1ère chose évidemment, c’est de savoir les repérer grâce aux astuces ci-dessus.
– Et la 2ème, c’est de communiquer à ce sujet.

Moi je les balance. Voilà.
Je n’ai aucun scrupule, ils n’en ont pas envers nous.
Rien ne peut m’être reproché puisque je ne les insulte pas et je ne dis pas de mensonge à leur sujet.
Simplement, je taggue la marque sur mes réseaux sociaux, et j’informe mes lecteurs sur la provenance des produits (puisque les marques oublient de le faire…) et leur prix ailleurs.

« Hey les amis, je vous présente « proutprout marque » qui vous propose de magnifiques serviettes hygiéniques lavables fabriquées en Chine pour 29,99€. Vous pouvez également les retrouver chez Aliexpress pour 3,75€ ! »

Vous voulez qu’ils me fassent quoi, un 2ème trou de balle ?

J’estime qu’il est de mon devoir d’afficher ces marques sur la place publique.
Mais vous aussi vous pouvez agir en faisant de même sur vos réseaux, pour prévenir vos amis et vos contacts.

Pour ça, j’ai lancé un sondage sur Instagram pour savoir comment on pourrait centraliser nos ressources sur les marques qui ont cette pratique, et j’ai retenu le hashtag :

#ecolopportuniste 

Si vous découvrez une marque qui agit ainsi, n’hésitez pas à me tagguer et à utiliser ce hashtag pour que je puisse le voir !


Je dis ça comme ça mais il faut absolument que tu lises mon e-book “Tordue et alignée !”, c’est pour ton bien!

Certains liens de cet article peuvent être affiliés. Cela soutient mon travail de blogueuse.
Pour en savoir plus, rendez-vous ici : Codes promo et marques éthiques